Comment vivez-vous vos colères. Cela vous arrive souvent ? Cela se traduit il par des excès que vous regrettez ensuite ? Faites attention à ne pas laissez pas ces excès devenir irrémédiables.

Nous avons le droit d’être en colère. Quand nous sommes confrontés à une injustice, à une humiliation, à une agression au sens large du terme.  Cependant, la maitriser est un art que tout le monde peut apprendre et qui évite bien des déboires.

En effet c’est une émotion qui peut-être très perturbatrice tant elle donne l’impression qu’on n’est plus soi-même. Mais qui sommes-nous alors ?  Elle nous fait découvrir nos zones d’ombre, elle s’associe à une grande énergie et alors l’inconscient s’exprime parfois dans toute sa violence habituellement refoulée.

Je reçois régulièrement des parents aimants qui culpabilisent car ils ne passent pas leur colère sur les bonnes personnes. Un conflit au bureau, mal exprimé, pas réglé et ce sont les enfants, ou le compagnon de vie qui, le soir à la maison en font les frais. Lors d’un moment de grande fatigue psychique , une petite impatience se transforme en violence verbale… Dans ce cas, c’est une  colère intériorisée qui  métamorphose un être pacifique en bombe ambulante.

Quand l’animal est confronté à l’adversité, agression ou prédation, ils n’a que très peu d’alternative : la plus connue est la réponse « combat-fuite », théorisée en 1929 par un psychologue américain, d’où la dénomination anglo-saxonne souvent utilisée :  « fly or fight »

L’humain est capable de développer d’autres alternatives , comme l’apprentissage du contrôle de soi, le lâcher-prise , l’introspection. On pourrait encore rajouter la socialisation : c’est-à-dire le fait d’échanger, de communiquer.

Une colère peut être ponctuelle, les causes en sont identifiées, ou permanente, quand elle fait suite à des traumatismes par exemple.  

Elle se mesure aussi par son intensité, de l’impatience à la rage destructrice.

Si la colère est une émotion légitime qui a le droit d’exister, il importe cependant de la canaliser.

Un travail sur soi est nécessaire pour en identifier les déclencheurs, à travers l’analyse des colère passées et présentes, les ressentis provoqués par ces déclencheurs. Les conscientiser, et  prendre du recul. Il faut parfois renforcer son estime de soi et sa confiance pour devenir capable d’ exprimer les non-dits au bon moment. Un travail sur l’apaisement du corps, la temporisation par  des techniques psychocorporelles peut être nécessaire. En résumé, la personne colérique doit reprendre la main non seulement  pour son confort et son bien-être, mais aussi pour les personnes qui l’entourent.