2-LA PEUR

La peur est un mécanisme normal de survie qui se déclenche face à une menace identifiée, réelle et potentiellement mortelle.

Elle fait partie des six émotions universelles exprimées par le visage humain de façon quasiment réflexe,  avec le dégoût, la colère, la tristesse, la joie, la surprise. Elle nous permet tout simplement d’éviter les dangers.

L’espèce humaine a survécu et s’est développée grâce à quelques peurs ancestrales telles que la peur de la chute, la peur des prédateurs, la peur des espaces sans issue… 

De ces peurs ancestrales, nous avons gardé quelques dysfonctionnements : par exemple le vertige même quand objectivement nous sommes en parfaite sécurité. Imaginez-vous au sommet d’un immeuble. La rambarde de sécurité est à hauteur d’homme, le paysage est magnifique. Et pourtant, parmi vous, certains ne peuvent envisager de regarder en bas. Je prendrais encore l’exemple de l’inoffensive araignée de maison, à part pour les mouches et moustiques qu’elle prendra dans sa toile, pour qui présente t’elle un danger ? C’est le phénomène des monophobies (elles se porte sur un objet précis, ce qui diffère des phobies sociales, plus proches des troubles anxieux)

En effet, notre cerveau parfois nous joue des tours

La peur, est avant tout une réaction physiologique : face à un danger, le corps se prépare à « combattre ou fuir ». Différents processus physiques se manifestent alors : par exemple, une perturbation du rythme cardiaque, des tremblements, liés à la sécrétion d’adrénaline pour mobiliser les muscles, parfois un cri qui pourrait alors avoir pour origine d’effrayer le prédateur…

D’abord, nous percevons le danger : un coup de tonnerre qui nous signale la foudre, la vue d’une voiture qui fonce à toute allure dans notre direction, une odeur de brûlé…

Ensuite, notre cerveau traite cette information : cela signifie qu’il vérifie si perceptions/émotions/réactions ont une logique cohérente.

Soit le danger est confirmé, il faut maintenir la peur et agir : un mégot mal éteint a provoqué un départ de feu : prévenir les pompiers, utiliser l’extincteur, fuir s’il n’y a plus que ça à faire, nous sommes en montagne et l’orage est là, la foudre menace, il faut chercher un abri, vous vous promenez en forêt, un sanglier déboule face à vous, blessé par un chasseur, il veut sauver sa peau et peut devenir menaçant, la peur est utile, vous êtes prêt à fuir, (attention, un sanglier ça peut courir très vite:) ) ou à grimper dans un arbre.

Soit le danger n’est pas réel et les signaux de la peur peuvent s’arrêter. L’orage gronde, mais nous sommes à l’abri, ce que l’on a pris pour une vipère lors d’une promenade en forêt est en réalité une branche tordue.

Parfois, le cerveau ne dit pas stop, et malgré l’absence de danger réel, la sensation de peur subsiste. C’est ce qui se produit dans les troubles anxieux, les angoisses : le cerveau ne sait pas dire stop aux sensations de peur, qui deviennent ainsi permanentes, latentes.

L’hypnose donne de très bons résultats sur les phobies et les peurs en général.

D’abord nous regarderons cette peur, à quoi elle ressemble, comment le corps l’exprime afin de la connaître , pour reprendre le proverbe chinois, il faut « chevaucher son tigre ». c’est ce qui permet de le dompter, avec deux objectifs principaux:

  1. Lever les freins, procéder à des nettoyages émotionnels, des techniques de séparation, des dissociations qui permettent à l’inconscient de gérer l’objet de la peur.
  2. Apporter des ressources, des situations de réassurance, des voyages dans le temps…

Votre hypno-praticienne définira la stratégie d’accompagnement la plus appropriée à votre objectif.

Pour l’anxiété et l’angoisse : suite dans l’article à venir